La chiropraxie est reconnue en France depuis 2002 et réglementée depuis 2011. Les chiropracteurs sont inscrits à l’ARS (Agence Régionale de Santé) et le diplôme de chiropracteur est reconnu par le ministère de la Santé. La HAS (haute Autorité de Santé) a validé des fiches mémos d’exercice du métier, créées avec des chiropracteurs. Elle est également reconnue au niveau international par l’Organisation mondiale de la santé.
La chiropraxie et l’ostéopathie visent à traiter et prévenir des douleurs à l’aide de techniques manuelles conservatrices (sans intervention chirurgicale) et non médicamenteuses. Toutes deux sont reconnues en France. Par ailleurs, chiropracteurs et ostéopathes peuvent être consultés sans prescription médicale. Néanmoins, les champs de compétences, les droits et les formations diffèrent.
La chiropraxie a pour objet de remédier aux troubles de l’appareil locomoteur, c'est-à-dire des pathologies reliées au rachis et des douleurs des articulations des membres. Le chiropracteur est autorisé à prendre en charge des troubles pathologiques, c’est-à-dire des affections avérées par imagerie médicale, comme la sciatique ou la hernie discale, par exemple. Le chiropracteur peut intervenir sur les os, les articulations, les ligaments, les tendons, les muscles et le système nerveux. Au contraire, l’ostéopathe est limité à la prise en charge des troubles fonctionnels, comme les douleurs liées à la sur-utilisation d’une articulation.
Contrairement aux ostéopathes, les chiropracteurs sont autorisés à effectuer tous types de manipulations et mobilisations manuelles, instrumentales ou assistées mécaniquement, directes ou indirectes avec ou sans vecteur de force. Les chiropracteurs sont les seuls praticiens non-médecins ayant le droit d’effectuer des manipulations cervicales sans diagnostic médical préalable. Les chiropracteurs sont autorisés à utiliser du matériel autre que ses mains. Ils peuvent compléter les soins par des conseils ou des techniques à visée antalgique. Les ostéopathes peuvent pratiquer seulement des manipulations non forcées et non instrumentales. De plus ils ne peuvent pas pratiquer de manipulations non forcées des cervicales sans avis médical préalable de non contre-indication.
Lors de certaines manipulations articulaires, un craquement peut, ou non, se produire. Même s’il peut être impressionnant, ce "craquement" n’est ni douloureux, ni dangereux. Le "bruit" ou "craquement" associé à certaines formes de manipulations chiropratiques ne provient pas des os. Ce bruit, que l'on nomme "cavitation", vient d’un échange de gaz entre l’articulation et l’environnement. Lorsque la manipulation chiropratique est effectuée, les ligaments qui entourent l’articulation s’étirent, et laissent sortir des "bulles d’air" qui se forment dans l’articulation, comme lorsque vous faites craquer vos doigts. Le bruit peut parfois être surprenant, surtout dans la région cervicale (les oreilles étant plus proches, le son semble plus fort).
Non, si ce craquement vous inquiète d’autres techniques sont possibles. Notamment par des manipulations non forcées ou mobilisations ainsi que grâce aux techniques instrumentales.
Les champs de compétences, les droits et les formations des chiropracteurs et des masseurs-kinésithérapeutes diffèrent. Contrairement au kinésithérapeute, le chiropracteur est un thérapeute de premier contact. Les patients peuvent le consulter directement, sans prescription médicale.
Le chiropracteur doit donc avant toute chose faire une évaluation de la situation clinique, puis proposer un plan de traitement pour traiter les troubles de l’appareil locomoteur. Alors que le kinésithérapeute est un spécialiste du mouvement qui utilise principalement des exercices de rééducation, de l'électro-physiothérapie et le massage manuel ou aidés d'appareils adaptés, le chiropracteur a recours à des manipulations vertébrales dans lesquelles il a acquis une compétence d’expert.
Les chiropracteurs sont formés dans une seule école en France, l’IFEC, pendant 5 ans, ainsi la profession propose un niveau homogène et reconnu en Europe et dans le Monde (grâce à l’accréditation ECCE). Les kinésithérapeutes obtiennent leur Diplôme d’État (DE) après une 1ʳᵉ année de sélection suivie de 4 années de formation, soit 5 ans. Le chiropracteur sera fréquemment amené à travailler avec lui pour tout ce qui concerne les exercices de réhabilitation, la rééducation, etc.
Plus de 400 mutuelles prennent en charge les séances de chiropraxie, de manière variable selon la mutuelle et le contrat.
Les soins chiropratiques ne sont pas pris en charge par la Sécurité sociale.
Le chiropracteur est un praticien de premier contact. Il n’a donc pas besoin de prescription médicale. Votre chiropracteur sera apte à poser un diagnostic et à vous proposer une prise en charge adaptée ou à vous référer au spécialiste compétent si votre pathologie ne fait pas partie de son champ de compétence.
La grossesse est une période importante de changements posturaux, hormonaux et physiologiques. Au fil de la croissance du fœtus, votre cambrure (lordose lombaire) s’accentue. La taille et le poids du fœtus, comme le vôtre, évoluent rapidement. Votre poitrine s’alourdit. Tout cela provoque des douleurs localisées au niveau du bassin et des vertèbres dorsales. Une étude récente atteste de l’efficacité de la chiropraxie sur ces douleurs.
Il existe des contre-indications aux manipulations vertébrales, que le chiropracteur est apte à évaluer. Mais pour traiter les troubles de l’appareil locomoteur, le chiropracteur dispose d’un arsenal de techniques douces lui permettant de prendre en charge les patients les plus fragiles, notamment les personnes âgées atteintes d’arthrose ou d’ostéoporose.